Les hauts fourneaux dans le Médoc?

 

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A Lacanau, caché au fond de la forêt, il y a quelques vestiges d'un haut fourneau du 19ème siècle : une cheminée impressionnante très visible, les fondations d'un immeuble de bureaux, les systèmes de canaux des bassins de rétention. Tout est presque complètement envahi par la nature défendue par des milliers de moustiques et d'ajoncs.

Si Jean Perroteau ne s’en était pas soucié, presque personne ne prendrait soin de cette ancienne usine. Même le propriétaire actuel ignorait sa présence. Jean recueille tout ce qu'il peut trouver sur les hauts fourneaux de Gironde (recherche aux archives : difficile car le sujet n’a jamais été traité ; recherche de témoignages : très important pour la mémoire vivante) et il restitue son travail dans des diaporamas magnifiquement conçus.

A Lacanau, jusque dans la moitié du 19ème siècle il y avait un haut-fourneau pour fondre le fer des forges voisines. Le minerai était trouvé à proximité dans le sol. Une fois le fer extrait du minerai il était transformé en barres pour être travaillé ultérieurement. Toutefois, le rendement du minerai en Médoc était faible, il fut nécessaire d’en importer d’autres régions. Le transport jusqu’à l’usine et depuis l’usine se faisait par charettes tirées par des boeufs ou par wagons Decauville. Le travail était incroyablement long et dangereux, même les enfants ont dû peiner dans la forge. On ne vivait pas vieux à cette époque, les travailleurs étaient souvent exploités sans pitié!

Au XXème siècle, jusqu’aux années 50, un équipement moderne de haut-fourneau était également implanté à Pauillac, où a eu lieu aujourd'hui le Reggae Sun Ska Festival. Même ici, quelques traces existent encore.

Il est intéressant de rejoindre une association comme Connaissance du Médoc, non seulement par ce qu’elle organise de tels voyages, mais aussi - comment pourrait-il en être autrement en France – elle maintient une bonne convivialité culinaire. Elle cherche à faire connaître tous les aspects du Médoc et veille à ce que des personnes comme Jean Perroteau ne restent pas inconnues.

2013 Christian Büttner / Elke Schwichtenberg (Saint Vivien), traduction : Maryse Calbet