Handi-Échecs
Dans l’inconscient collectif, les Echecs sont perçus comme une activité assez élitiste de type culturelle plutôt qu’un sport. Cependant cette discipline séduit de plus en plus d'adeptes. La pratique de ce jeu mobilise logique, stratégie, rigueur et capacité d'abstraction.
J’ai 55 ans, j’habite dans le Médoc depuis 2009. Suite à un cancer en 2016, j’ai essayé de reprendre le travail en vain. Aujourd’hui, l'effort mental requis pour jouer aux échecs a concouru à améliorer les compétences cognitives que j’avais perdues avec la chimiothérapie et m’a aidée à améliorer ma concentration. Cela m’a redonné confiance pour être utile autrement, je suis désormais très engagée dans le bénévolat notamment le Handicap.
Quand nous sommes arrivés dans le Médoc, Alain mon mari, qui avait pratiqué le jeu d’echecs dans sa jeunesse a voulu s’y remettre et refaire de la compétition. Le Club du médoc le plus proche était le Club basé à Lesparre : l’Echiquier Médocain. Des joueurs de tout le Médoc y viennent, des Internationaux à titre gratuit (la plupart sont rémunérés dans les autres clubs), l’ambiance y est familiale empreint d’accents internationaux. (on y parle Allemand, Roumain, anglais, ...)
Le label « Valides handicap » a été demandé par le Club auprès du CDOS. J’y ai découvert des formations gratuites sur le handicap.
Je m’y suis formée sur l’autisme sur un MOOC crée par l’Université de Bordeaux afin de pouvoir parfaire mes connaissances sur les TSA (troubles syndromes autistiques). Ces connaissances sont utiles dans les rencontres et adapter sa posture.
J’ai été très satisfaite de voir un jeune adolescent autiste au Tournoi annuel d’Echecs organisé par le Club qui a fait un match nul face à un Grand Maitre, cela prouve l’égalité sur l’Echiquier.
J’ai adoré la rencontre improvisée avec un sportif Pessacais paralympique en Cécifoot qui attendait son minibus. Il a été initié au Echecs par notre Présidente et Maître Internationale Rike Wholers Armas, de voir son sourire était le plus beau des cadeaux de la journée.
Jouer aux échecs, c’est le meilleur sport pour exercer l'organe le plus important dans notre corps : le cerveau. Améliorer ses capacités d’observation, de réflexion, de concentration, de résolution de problèmes, la capacité de mémorisation, d’anticipation incessante de stratégies face à l’adversaire. Une belle expérience Suisse à l’Atelier 6ème Sens, utilise cet outil efficient pour faire travailler la mémoire des personnes touchées par des pathologies neurologiques ou psychiatriques.
Y jouer peut permettre de se perfectionner, de développer la confiance en soi, c’est également bénéfique pour réduire le stress et l’anxiété. Cela développe également les compétences en matière de communication, de respect de l’autre et ainsi d’interaction sociale. C’est un espace de dialogue entre deux joueurs où l’échange n’est pas nécessairement oral, juste une invitation à la rencontre autour d’un échiquier.
2024 Agnès Chaumier, Moulis-en-Médoc