1945 – 1946 : la vie recommence
Le 7 mai 1945, la reddition de l’Allemagne est signée à Reims, puis le 8 mai à Berlin. La guerre en Europe est terminée. La France est libérée. Tout est à reconstruire !
Comme dans beaucoup de villes, 1946 marque un tournant dans la vie de la commune de Saint Vivien de Médoc, notamment par la reconstruction du village et de ses infrastructures.
Au 10 janvier 1946, sur une population autochtone de 1106 habitants, 900 sont revenus.
Le 23 janvier, vu l’état des finances et de l’inflation, l’Etat procède à l’échange des billets de banque. A Saint Vivien, on fait la queue au bureau de Poste qui est gardé par un volontaire « armé ».
Le 29 janvier 1946, la mairie de Saint Vivien établit pour la Préfecture une note relative à la situation des commerçants et artisans sinistrés de la commune. Ce document donne une radiographie précise du tissu économique local avant et au lendemain de la guerre.
Sur les 38 commerces ou artisans existant dans la commune, 28 ont été sinistrés, voire détruits. Seulement 17 ont pu rouvrir, soit dans leurs anciens locaux, soit dans des locaux de fortune. 2 autres ne peuvent toujours pas rouvrir : la charcuterie faute d’approvisionnement, le tailleur faute de local. Les 9 artisans restant (4 maçons, 3 menuisiers et 2 charrons) font face à la disparition presque totale de leur outillage et ont les pires difficultés pour reprendre leur activité.
Le camp de prisonniers de guerre allemands est supprimé en février 1946.
C’est aussi cette année-là que commence l’électrification des écarts (lieux-dits hors agglomération).
La commune contacte celle de Soulac pour connaitre les conditions d’intervention des pompiers de Soulac à Saint Vivien en cas de sinistre, en attendant l’achat d’une motopompe pour combattre les incendies (délibération du 30 mai 1946).
Le 28 août, le maire informe le conseil que : « devant la menace d’invasion de la région par les criquets, il a acheté 200 litres de coaltar près de l’usine à gaz de Soulac ». (Le coaltar est un résidu de la distillation de la houille autrement dit un goudron de houille). Le même jour, l’indemnité journalière du sonneur de cloche de Saint Vivien passe de 1 à 5 francs.