Les petits plaisirs du bénévolat
Cette année, comme toutes les années précédentes, nous souhaitions simplement profiter pleinement de SOULAC 1900. Mais il en fut autrement. L’association Label Soulac, organisatrice de ce festival, avait lancé un appel à bénévoles en urgence. Et puisque nous avons tissé des liens avec cette association – comme avec tant d’autres dans la région – et que nous avions déjà filmé diverses animations pour SOULAC 1900 plusieurs années auparavant, j’ai senti qu’il était en quelque sorte de mon devoir de donner un peu de mon temps.
C’est lors de la réunion générale des bénévoles que j’ai appris où j’étais affecté : à la sécurité ! (oh là là…). Mais comme on le relatera, ce n’était pas si terrible. Tout d’abord, la présidente de l’association a présenté l’organisation très complexe des deux jours de festivité prévus le premier weekend de juin à l’ensemble des bénévoles (plus de 70 personnes). Tout ce à quoi il faut penser et tout ce qui doit être préparé en amont, c’est vraiment incroyable ! Ensuite, et pour notre grand plaisir, il y eut l’apéritif dinatoire de rigueur, puis quelques détails supplémentaires concernant mon poste à la sécurité.
J’avais pour mission de barrer le passage deux fois pendant deux heures aux alentours de la basilique afin de laisser passer les calèches qui emmenaient les visiteurs de SOULAC 1900 à la découverte des villas typiquement soulacaises à travers la ville.
Je remplaçais une jeune femme en uniforme de la police (ATPM) qui me réexpliquait précisément ce que j’aurai à faire.
Faire cela pendant deux heures (ouvrir la barrière, fermer la barrière), c’était un boulot plutôt ennuyeux mais qui offrait quand même son lot de gratifications : bien que je sois un parfait inconnu, des gens tout souriants me disaient bonjour ; un motard autorisé à garer sa Harley à côté du barrage me demanda s’il devait me donner sa clé pour une « petite virée » ; des automobilistes devant lesquels je me postais bifurquaient en toute hâte dans la direction indiquée en me faisant coucou ; une cycliste demanda si elle avait le droit de passer par la barrière ouverte ; un chauffeur routier s’arrêta sur la bande d’arrêt d’urgence devant la barrière et vint vers moi un plan de Soulac à la main pour savoir comment aller au magasin au-delà de la place qui est devant la basilique puisque tout était barré (je ne pouvais pas l’aider, je n’en avais aucune idée), et enfin quelques passants qui se demandaient si ils avaient le droit d’emporter le crottin de cheval qui s’était entretemps accumulé sur la chaussée pour le mettre dans leur jardin.
En conclusion : rien à signaler mais en guise de récompense de sympathiques rencontres avec des gens avenants, ça valait le coup ! Et finalement, entre les deux, nous avons également pu profiter de SOULAC 1900 en déambulant dans les rues et en admirant les différentes animations.
2023 Christian Büttner (Grayan), traduction : Isabelle Cabirol