Le calme au naturel
Il est vrai qu’autrefois nous n’habitions pas vraiment en plein centre de Francfort mais en périphérie ; mais cela n’a évidemment rien à voir avec l’environnement ici. Ici nous n’avons que deux pas à faire pour nous retrouver au milieu de la nature.
La nuit c’est tout simplement calme, pas de bruits de fond incessants. Bien sûr, il arrive parfois qu’un chien aboie ou qu’un chat miaule ; ou bien qu’une chouette se soit installée dans l’arbre juste devant la fenêtre et lance un « hou-hou » (ou quelque chose comme ça). Alors je me dresse aussitôt dans mon lit, car c’est vraiment très bruyant. Mais à part ça, la plupart du temps, c’est simplement calme.
Au printemps, le silence n’est guère interrompu que par les rossignols, mais je ne le ressens pas comme un « trouble » du silence de la nuit ; au contraire je me réjouis à nouveau chaque année de les entendre. Je ne les avais encore jamais entendus en vrai auparavant et je trouve leur chant simplement ravissant : non seulement ils chantent la nuit, mais aussi tout au long de la journée. L’un d’eux vit manifestement au milieu des vignes, là où nous allons fréquemment nous promener.
Il y a aussi les coucous. Bien sûr je les avais déjà entendus avant, mais jamais aussi nombreux ni aussi près. A un endroit dans la forêt, il y en a un qui « coucoule » constamment ; si bien que je me suis demandée si c’était vraiment un oiseau, ou si ce n’était pas plutôt quelqu’un caché dans les buissons avec une flûte à bec.
2018 Barbara Jany (Cissac), traduction : Amitiés Européennes